Même en période d’instabilité financière, investir dans la pierre séduit toujours autant les Français. Ce placement profite d’avantages non négligeables, notamment au niveau du taux d’emprunt. Si vous avez un projet immobilier, le moment est excellent pour le concrétiser. Dans quelques années, il sera peut-être trop tard ! Mais avant de souscrire à un prêt immobilier, il est important de vous pencher sur votre apport personnel. Il s’agit d’un atout considérable au moment de constituer un dossier d’emprunt.
Apport personnel : que faut-il savoir avant de demander un prêt immobilier ?
Avant d’accorder un prêt immobilier, les banques ou tout autre organisme de crédit s’appuieront sur de nombreux points pour définir le profil de l’emprunteur, à savoir le taux d’endettement, la solidité des revenus, la durée de remboursement et aussi l’apport personnel. Ce dernier est un élément clé de votre dossier de crédit, surtout que la durée de remboursement et le montant des mensualités en dépendent. Plus votre apport personnel sera important, meilleur sera votre dossier et plus vous aurez de poids dans les négociations.
Pour être plus précis, l’apport personnel est une mise de départ. Il s’agit d’une somme d’argent dont l’emprunteur dispose pour acheter le bien immobilier en complément de l’emprunt. Dans la plupart des cas, cette somme d’argent, exprimée en pourcentage du prix du bien immobilier, servira à financer les frais de notaire et les frais de déménagement. Pour les organismes de crédit, un apport personnel est indispensable, non seulement pour présenter un solide dossier, mais constitue aussi un gage de sérieux de l’emprunteur. Le fait de disposer d’un apport prouve que vous êtes capable de préparer votre projet.
D’où provient cette somme d’argent ?
Un apport personnel peut provenir de plusieurs sources. Il peut être le fruit de votre effort d’épargne depuis plusieurs années, comme un PEL ou CEL (Plan/Compte Épargne Logement). L’apport personnel peut aussi provenir de dons de famille, d’un héritage ou bien de la revente d’un bien immobilier. Le prêt à taux zéro et le prêt Action logement (1 %) peuvent aussi être considérés comme un apport personnel. En général, c’est en fonction du pourcentage de l’apport que le banquier proposera, ou non, une offre de prêt.
Même si la loi n’exige aucun montant minimal sur l’apport personnel, certaines banques demandent généralement un apport minimal de 10 % du prix d’acquisition du bien immobilier. En effet, plus votre apport sera important, plus grandes seront vos chances d’obtenir de meilleures conditions d’emprunt. Les organismes de prêt préfèrent souvent les emprunteurs avec un apport de 20 % du prix du bien immobilier. À partir de 30 %, votre dossier sera classé « très bon ». Il sera difficile pour le banquier de dire non !
Que se passe-t-il si l’emprunteur n’a pas d’apport personnel ?
C’est le cas notamment des jeunes investisseurs désirant faire leur premier achat de résidence principale. Toutefois, depuis que les taux d’intérêt ont baissé, certains organismes de crédit acceptent de prendre en charge à 100 % le prix de l’acquisition du bien. Il est alors possible de faire un emprunt sans apport personnel, à condition de créer un dossier solide.
Néanmoins, les banques vérifient au préalable les revenus, les emplacements et l’historique d’endettement de l’emprunteur. Dans la plupart des cas, l’achat sans apport est accepté pour les jeunes primo-accédants et les investisseurs locatifs dont les intérêts d’emprunt sont déductibles des impôts.